F.R.A.N.C.O.I.S.

16 septembre 2007

Nul prénom sur cette terre ne me hérisse pluse poil que celui-ci
Je vous en ai déjà parlé (tout en bas, avec le même titre)
Je l'ai de nouveau croisé hier en ville en fin d'après-midi : il cheminait, toujours aussi sexy, bronzage impeccable, vêtu de marques au nom inaccessible pour mes bourses (ben oui, j'en ai deux...). Quand il m'aperçoit, il trouve un intérêt subi à fixer le sol, et moi à regarder le ciel.
Chaque fois qu'il m'est donné de le voir, je ressens instantanément de la haine. vraiment, fortement douloureusement. je cherche à m'expliquer ce sentiment.
Peut-être est-ce de la simple jalousie : il est physiquement comme je voudrai être, il est riche comme je voudrai l'être, il est (j'imagine) amoureux de son homme comme je voudrai l'être d'un seul, sans leur différence d'âge de 30 ans et des poussières (sous le meuble faut nettoyer aussi Bernadette, dites !)
Bref. premier du nom.
Il m'agace. Tout, sa vie, ses relations aux autres, semblents si empreints de fluidité, de sérenité, de confiance en soi qu'il m'énerve. J'envie son assurance que je n'ai pas.
Je me demandais s'il travaillait désormais pour la même Administration que moi. Ce matin, j'ai donc activé mon réseau et obtenu la réponse en 5 minutes : il est désormais enseignant, comme Môman, revenu en Bretagne après un détour par Paris (et non Créteil, comme c'est étrange...)
Même en vous le racontant ce soir, cela m'énerve.
Quand il a cessé tout contact avec moi, j'ai ressenti cela comme une trahison. haute. de la pire espèce. Pensez-donc ! il était le premier gay pour lequel il ne pouvait y avoir d'ambiguité sexuelle, et par là-même le premier avec qui j'avais pu nouer une relation de confiance; à l'époque j'aurais pu parler de connivence.
Jeté, oublié. Mais ce qui me fait le plus MAL (mes larmes montent mes chéris !), c'est d'avoir été jeté comme une merde ; qu'il est rompu cette amitié naissante sans explication, en appuyant légèrement de son pouce sur sa zappette....ça je ne l'accepterai jamais. JAMAIS.

Bref. second, du même lit.
Je sais, il me faut passer à autre chose, complètement l'oublié. Ce que je parviens à faire. sauf quand la vie (c'est con j'ai pas trouvé d'autre mot) le place sur ma route.
En vérité, ce dont je souffre, c'est de ne savoir pourquoi j'ai été rejeté. Qu'ai-je dit de mal ? Ai-je mal agi ?
Alors, évidemment, parce que j'ai une Vie Cubique, j'imagine des raisons. Je n'étais pas assez bien pour ses fréquentations, pas le même milieu social; ou est-ce que parce que je lui annoncé, réjoui, mon coming-out, que je l'ai mis face à ses propres contradictions d'alors, lui si planqué dans son placard en or ?
Et le pire, c'est que forcément, mon prisme déformateur m'accuse de tous les maux ; je suis responsable de cet abandon ; Convenez qu'il serait plus positif si j'arrivais à me persuader que ce type est juste UN con. parmi d'autres.
Alors, à chaque occasion de le voir, je me sens inférieur, minable, comme une merde qu'il a eu raison, mais je ne sais toujours pas pourquoi, d'abandonner sur le côté de son chemin de vie (oui c'est le curé en moi qui parle !). pUtain que toute cette histoire m'est encore douloureuse.
S'il s'était comporté en adulte, nous aurions pu avoir une explication. il y a dix ans.
Désormais, je réfrène juste mon irrésistible envie de lui CRACHER à la gueule....