justement je crois que
je crois que je n'arrête pas de penser à moi
à moins que je ne pense à moi qu'à travers les autres
j'ai l'impression de trop réfléchir, tout vouloir organiser, tout régenter, même si je fantasme sur des amours on-ne-peut plus imaginaires
je voudrais juste passer du rêve à la réalité, juste un peu
que l'on me prenne juste dans ses bras
je l'ai parfois dit ici, mais se laisser aller, s'abandonner, ne fait pas partie de mon éducation
je maitrise tout et rien à la fois
par exemple, je ne maîtrise pas toutes les fois où je suis prêt à tout pour faire rire. de moi, des autres, d'une situation
j'ai cette ironie qui me colle et m'aide sans aucun doute à supporter le froid
certains diraient "plus d'action et moins de tergiversations", mais le risque est plus grand quand on agit
risque de déplaire, risque de fendre l'armure protectrice des faux-semblants
et cette peur de déranger...comme si je n'avais pas vocation à entrer en interaction avec les autres, comme si chaque fois, je devais m'excuser de vivre
peut-être ne suis je pas tout à fait en accord avec moi-même, que je m'assume pas assez, pas autant que je le voudrais
et cette inadéquation entre la réalité et l'imaginaire est grande
pour me supporter, je rêve éveillé, j'entretiens mon imaginaire, je me fais des scénario ("ii"pour les italophones)
et j'arrête là ma litanie parce que j'ai envie d'une clope
Mr 3
et après ?