Vus de la terrasse

Le soleil n'est pas encore levé, contrairement aux contrées de certains qui se dorent au soleil dès le matin....( quoi , je parlerais ici de Blogisbeau ?)
Il fait froid, encore nuit, les lumières des réverbères sont blafardes et éclairent peu l'espace parking face à moi
J'y vois chaque matin les mêmes personnes,
l'ouvrier portugais maçon depuis 30 ans, qui baragouine toujours en français
le promeneur de chien, mais qui promène qui ? le chien devant, le maître suit
le couple de militaires : mêmes habits, seule la poitrine de l'une permet de différencier les corps
le mec qui part travailler dans sa caisse pourrie, celle qu'il utilise pour partir à la chasse le week-end venu avec ses trois chiens
l'entrepeneur kurde du 5ème qui donne ses instructions à son équipe de travailleurs aussi motivés que des mulets sur une route de montagne après 5 jours de marche

Et moi, dans mes vieux habits qui puent la clope, l'écharpe nouée pour pas "accraper du mâle", aspirant les premières bouffées d'une cigarette qui ne sera pas la dernière mais qui n'en demeure pas moins la plus agréable

Mr 3
à 7h28 sur la Terre